mythe cloud écologique

Cloud écologique : ce que vous devez savoir.

Dans un monde où le numérique prend une place prépondérante, la question de l’empreinte environnementale des technologies est plus pertinente que jamais. Parmi celles-ci, le cloud est devenu incontournable. Mais qu’en est-il de son impact sur notre planète ? Existe-t-il vraiment un cloud écologique ? 

I. Le cloud : un univers énergivore

A) L’énergie cachée derrière le virtuel
Le monde virtuel, avec sa rapidité et son accessibilité quasi instantanée, semble souvent intangible et immatériel pour beaucoup d’utilisateurs. Mais cette apparente immatérialité repose sur une infrastructure très concrète et gourmande en ressources. Derrière chacune de nos requêtes, chacune des vidéos en streaming que nous consommons ou chacune des sauvegardes de fichiers que nous faisons dans le cloud, il y a des milliers de data centers répartis dans le monde entier qui travaillent sans relâche. Ces data centers, parfois appelés « usines du 21e siècle », hébergent des serveurs, des routeurs, des commutateurs et des dispositifs de stockage qui nécessitent une alimentation électrique constante.

L’un des plus grands défis des data centers est la gestion de la chaleur. Ces installations en génèrent une quantité très importante en raison de l’activité constante des machines. Cette chaleur, si elle n’est pas régulée, peut endommager les équipements et réduire leur efficacité. Par conséquent, une part non négligeable de l’énergie consommée est dédiée aux systèmes de refroidissement. Que ce soit par le biais de refroidisseurs, de tours de refroidissement ou même de techniques innovantes comme le refroidissement par immersion, ces méthodes ont, elles aussi, un impact environnemental.

Or, alors que les avancées technologiques permettent d’améliorer l’efficacité énergétique, l’augmentation constante de la demande numérique neutralise souvent ces gains. En effet, la croissance exponentielle de la consommation de données signifie que, même avec des data centers plus efficaces, la quantité totale d’énergie consommée continue d’augmenter. En somme, derrière le monde impalpable du virtuel se trouve une réalité énergétique et environnementale tangible. Reconnaître cet impact est la première étape pour trouver des solutions viables et durables. Dans ces conditions, la notion de « cloud écologique » perd rapidement en crédibilité.

B) L’oxymore du « cloud écologique »
La terminologie joue un rôle essentiel dans la façon dont nous percevons et traitons les problèmes. Le terme « écologique » est souvent utilisé pour évoquer une relation idéale et harmonieuse avec la nature. Toutefois, quand on parle de « cloud » et de numérique, cette harmonie semble être davantage une aspiration qu’une réalité. Si la vraie nature écologique réside dans la capacité à contribuer activement à la régénération de notre environnement, un cloud serait réellement écologique s’il pouvait, par exemple, capturer du dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère et rejeter de l’oxygène, à l’image de ce que font les arbres.

Ces dernières années, la prise de conscience concernant l’impact de l’essor technologique a conduit à l’apparition de termes tels que « technologie verte », «éco-friendly » ou, comme on l’a déjà dit, « cloud écologique ». En réalité, même les technologies les plus « vertes » ont un coût pour la planète. Que ce soit en termes de matériaux utilisés, d’énergie consommée ou de déchets produits, chaque composant technologique laisse une trace.

Qualifier une technologie ou cloud d’écologique peut être trompeur. Si un serveur ou un data center est alimenté à 100% par des énergies renouvelables, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas d’impact lié à la construction de ces infrastructures d’énergie renouvelable. De même, la production et la mise au rebut des équipements ont également un coût environnemental. Ainsi, la chaîne de production doit être prise en compte dans son ensemble pour comprendre véritablement l’empreinte écologique.

Alors que l’écologie évoque une relation harmonieuse avec la nature, la durabilité est un terme plus englobant. Il reconnaît que l’impact zéro n’est peut-être pas réalisable mais met l’accent sur la réduction de cet impact autant que possible. Opter pour une approche durable signifie rechercher constamment des moyens d’améliorer, d’innover et d’atteindre un équilibre entre progrès technologique et respect de l’environnement.

Chez Leviia, nous avons par le passé utilisé le terme « cloud écologique » pour décrire nos initiatives en matière d’environnement. En approfondissant notre compréhension de ces enjeux et en nous tenant informés des évolutions en matière de durabilité, nous avons réalisé que ce terme prêtait à confusion et ne reflétait pas parfaitement la réalité de nos actions. Nous croyons en la transparence et l’honnêteté envers nos clients et partenaires. C’est pourquoi, à travers cet article, nous souhaitons rectifier le tir. Nous voulons mettre en avant notre engagement en faveur d’un cloud durable, une démarche qui reflète mieux notre vision et nos efforts pour réduire notre empreinte carbone tout en offrant des services de qualité.

En conclusion, tandis que le rêve d’un « cloud écologique » est un voeu pieux, il nous paraît essentiel d’adopter une vision plus pragmatique.

II. Vers un cloud durable plutôt qu’un cloud écologique

A) Optimiser la consommation des ressources
Pour les entreprises engagées dans le secteur du cloud, comme Leviia, cela signifie une réflexion approfondie sur la manière dont nos solutions et services consomment de l’énergie.

Se tourner vers un fournisseur comme OVH, qui s’appuie majoritairement sur des énergies renouvelables, a été une étape stratégique majeure pour notre entreprise. Viser un approvisionnement énergétique 100% renouvelable d’ici 2025 est non seulement ambitieux, mais démontre également une vision claire de l’avenir.

Outre le choix essentiel du type d’énergie utilisée, la stratégie de déploiement et d’exploitation de cette énergie revêt une importance capitale. La décision de Leviia de mutualiser ses serveurs s’inscrit dans cette démarche d’efficacité énergétique. Mutualiser, dans le monde du cloud, signifie regrouper plusieurs services ou applications sur un même serveur, plutôt que de les isoler chacun sur des infrastructures dédiées. Cette approche présente plusieurs avantages.

Premièrement, cela permet de maximiser l’utilisation de la capacité des serveurs. En d’autres termes, un serveur mutualisé fonctionne souvent à un niveau d’efficacité plus élevé que plusieurs serveurs sous-exploités. Deuxièmement, cela réduit le nombre total de serveurs nécessaires, ce qui signifie moins d’équipements à refroidir et à alimenter, réduisant ainsi les besoins en énergie.

Aussi, la mutualisation favorise l’adaptabilité. En regroupant les ressources, il est plus aisé de redistribuer la capacité selon les besoins fluctuants, ce qui entraîne une réactivité accrue et une optimisation constante. Par conséquent, non seulement cela permet de réaliser des économies d’énergie significatives, mais cela optimise également le rapport entre l’énergie consommée et la quantité de données traitées, réduisant de façon notable l’empreinte carbone par unité de donnée.

En optimisant la consommation de ressources, Leviia et d’autres entreprises similaires peuvent également bénéficier d’avantages financiers et opérationnels. Les énergies renouvelables, à long terme, peuvent en effet s’avérer être moins coûteuses.

Enfin, en mutualisant les ressources, les clients peuvent bénéficier d’une capacité et d’une qualité de service qui seraient difficiles à atteindre avec des serveurs dédiés de petite taille. Cette mutualisation permet à ces clients de profiter d’une infrastructure plus robuste et plus performante.

B) Les innovations technologiques au service de la durabilité
Au cours des dernières années, l’industrie du cloud, bien qu’initialement critiquée pour son empreinte carbone, s’est adaptée. Prise de conscience et ingéniosité technologique ont conduit à des innovations prometteuses.

a) Les datacenters sous-marins : installer des datacenters dans les océans pourrait sembler contre-intuitif au premier abord, mais cela offre des avantages notables. Les températures fraîches des fonds marins éliminent le besoin de systèmes de refroidissement coûteux en énergie. De plus, les datacenters immergés peuvent être alimentés par des hydroliennes, exploitant l’énergie des courants marins, rendant ainsi la solution autonome et renouvelable. Leur influence sur le réchauffement des océans serait négligeable par rapport à l’immensité de ces derniers.

b) Les serveurs alimentés par l’énergie solaire : tandis que l’énergie solaire a longtemps été associée aux toits des maisons ou aux parcs solaires à grande échelle, son utilisation pour les datacenters est une avancée récente. Des installations équipées de panneaux solaires peuvent générer une partie ou la totalité de l’électricité dont elles ont besoin. Ceci réduit non seulement leur dépendance aux sources d’énergie non renouvelables, mais diminue également leurs coûts opérationnels.

c) Le refroidissement grâce à l’air ambiant : plutôt que de s’appuyer sur des systèmes de climatisation énergivores, certains datacenters modernes sont conçus pour utiliser l’air extérieur pour le refroidissement. Dans des régions au climat modéré, cette méthode peut être efficace, minimisant la consommation énergétique tout en maintenant des températures optimales.

d) Architecture modulaire et évolutivité : réduire le gaspillage. Auparavant, de nombreux datacenters étaient construits avec une capacité excessive pour anticiper la croissance. Aujourd’hui, l’approche modulaire permet de n’ajouter de la capacité que lorsque cela est nécessaire, évitant ainsi le gaspillage d’énergie dans des installations sous-utilisées.

Conclusion
Si l’idée d’un « cloud écologique » reste à ce jour un idéal plutôt qu’une réalité tangible, elle sert néanmoins d’étoile guide pour une industrie en quête d’alignement avec les préoccupations environnementales contemporaines.

Viser la durabilité, plutôt que la perfection écologique, semble être une approche plus pragmatique et réalisable. Cette vision encourage les acteurs de l’industrie à innover, à adopter des technologies plus respectueuses de l’environnement et à repenser leur manière de consommer l’énergie.

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